Cet été, l’escalade fait son entrée aux Jeux olympiques. Julia Chanourdie est l’une des deux femmes qui défendront les couleurs de la France à Tokyo. A 25 ans, elle a montré qu’elle grimpait aussi fort que les hommes, en compétition comme en falaise.
A quatre mois pile des JO, il a fallu batailler un peu pour rencontrer Julia Chanourdie lors de sa tournée médias à Paris. Après Le Figaro, Le Parisien, LCI, RMC et l’AFP, la voilà dans les locaux de Causette, dans une coquette tenue de ville. « L’année dernière, j’ai dit oui à toutes les sollicitations, je me suis épuisée et j’ai perdu de vue mon objectif : m’entraîner pour les Jeux », s’excuse-t-elle. Depuis, elle a pris un agent qui gère son image et ses contrats. Après son marathon d’interviews, la grimpeuse enchaîne avec un stage de préparation olympique où elle retrouve l’équipe de France. Direction Climb up, une nouvelle salle d’escalade parisienne, qui attend de pouvoir ouvrir au public. Les prises neuves attaquent la peau des doigts et le niveau élevé de l’entraînement surprend certains athlètes. Il faut pourtant bien cela en vue du rendez-vous à Tokyo, du 23 juillet au 8 août. Cette année, l’escalade entre au programme pour la première fois, avec le surf, le karaté, le baseball et le skateboard. L’épreuve olympique combinera les trois disciplines de l’escalade : la difficulté, où l’on grimpe le plus haut possible dans une voie avec un assurage; le bloc, où l’on multiplie les passages sur des pans de 4 mètres de haut sécurisés par des tapis; la vitesse, où l’on gravit un tracé identique à chaque fois, le plus vite possible et en duel. Pour cette première année olympique, seules 40 qualifications étaient en jeu : vingt hommes et vingt femmes en tout, avec un maximum de quatre athlètes par pays.