Entre la solitude de l’auto-entreprise et la rigidité du salariat classique existe un ovni : la coopérative d’activité et d’emploi. Reportage à Coopaname, où 800 entrepreneurs défendent la possibilité de travailler autrement.
Valérie est réalisatrice de films. Hervé, réparateur de vélo. Fatiha dans la pâtisserie. Pascal fait du conseil en formation dans le bâtiment. Sophie crée des bijoux. Leur point commun? Ils travaillent dans la même entreprise. Ou plutôt, la même coopérative d’activité et d’emploi (CAE). Ce jour-là, dans les locaux de Coopaname du 13e arrondissement de Paris, ils écoutent religieusement les conseils de Nathalie, “coopanamienne” depuis 10 ans. Dans l’atelier qu’elle anime, elle distille des conseils aux nouveaux entrants de la coopérative.
“La première fois que j’ai entendu parler de Coopaname, se souvient Nathalie, j’ai cru que c’était une secte! Je suis venue à une réunion d’information collective : il y avait un jardinier, un mec qui se lançait dans le foodtruck, une promeneuse de chien, des tas de gens incroyables et un grand optimisme. Dix ans plus tard, j’ai le même enthousiasme”.